observer

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Si vous voulez être libres de vos émotions,

il faut avoir la connaissance réelle, immédiate de vos émotions

Arnaud Desjardin


Observer le choc déclencheur

Mieux vivre avec ses émotions : Observer le choc déclencheur - Observer la réaction immédiate
Observer le choc déclencheur - Observer la réaction immédiate

 

L'identification de l'évènement déclencheur est le premier pas vers l'apaisement.

 

Quand le pilote accuse réception de ce qui fait danger pour le copilote, ce dernier se calme.

 

A défaut, c'est l'affolement.

 

 

" La crainte du danger est mille fois plus terrifiante que le danger présent"

Daniel Defoe (Ecrivain britannique du XVIIème siècle)

 

Observer le choc déclencheur, c'est mener l'enquête de façon rigoureuse et précise sur ce qui, à l'extérieur de notre peau, a déclenché le malaise à l'intérieur de notre peau.

En laissant de côté les opinions et les jugements.

En regardant l'extérieur avec les yeux du copilote : un certain équilibre règne et (tout à coup ?) quelque chose vient perturber cet équilibre.

En se questionnant : juste avant l'alerte (S1) que s'est-il passé ? Quelle image, quel son, quelle odeur, quel goût, quel texture est parvenue à mes sens ?

 

Observer le choc déclencheur, c'est aller à contre-courant du fleuve émotionnel qui peut tout emporter.

C'est remonter à la source.

C'est retrouver le fait (un geste, un mot, une attitude, un ton de voix, un son, etc.) qui a eu sur moi (mon copilote) cet effet.

 

A l'instar du commissaire Maigret, l'identification du choc déclencheur arrête les spéculations, l'agitation mentale. " Bon sang ! Mais c'est bien sûr ! ".

Dès lors, le processus s'éclaire. C'est ça qui est à l'origine de l'alarme !

L'agitation, la panique, l'affolement, la colère, le désespoir, la fatigue, etc. s'apaisent.

 

Cela ne change rien aux évènements.

Cela ne change rien à l'effet immédiat.

Cela ne change rien à l'éventuelle réaction " à chaud " qui a déjà eu lieu.

Cela ne change rien à ce que l'on peut penser de la situation.

 

Cela change la façon dont l'incident va être intégré.

Cela change la façon dont l'incident va être mémorisé.

Cela change la façon de vivre avec l'incident qui a eu lieu.

 

En remontant à la source du torrent émotionnel, nous nous donnons la possibilité d'être emportés moins loin, voire de ne pas être emportés.

Nous retrouvons de la liberté.

Nous limitons le risque d'être dupes.

La question n'est pas de savoir comment gérer/contrôler/endiguer un torrent qui jaillit naturellement comme la vie, mais de vivre avec lui en bonne intelligence.

 

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L'évidence n'est pas évidente !

Nous avons des yeux pour voir ce que nous pensons.

L'évidence est une perception sélective, organisée comme une représentation.

D'où la nécessité d'un travail d'observation

pour déjouer le piège que nous construisons pour nous y enfermer

Boris Cyrulnik


Observer la réaction immédiate

 

L'identification de la réaction immédiate est le second pas vers l'apaisement.

Quand le pilote intègre la réaction immédiate du copilote, le système se calme.

 

A défaut, un conflit entre pilote et copilote guette.

 

Observer la réaction immédiate, c'est observer le mouvement spontané, naturel, immédiat, automatique de notre structure en réponse au malaise (S1).

En laissant de côté l'évaluation de ce mouvement, les jugements, la culpabilité.

En regardant la réaction avec les yeux du copilote : c'est une réponse au déséquilibre qui rétabli l'équilibre sur l'instant.

 

Des descriptions telles que : " J'ai vu ma main partir dans sa figure ... ", " Je me suis entendu lui répondre ...", " Je me suis vue reculer ...", etc. attestent du faible niveau de contrôle dont nous disposons quand l'alerte est forte.

 

Observer le mouvement engendré par le copilote, sans évaluation ni jugement, c'est s'accorder à son intelligence primaire, que nous partageons avec les animaux :

 

Fuir quand on est en danger,

Lutter quand la fuite est impossible et qu'on est menacé,

Se replier quand on ne peut ni lutter ni fuir et qu'on est impuissant.

 

S'accorder à l'intelligence primaire du copilote, c'est composer avec son énergie : comme un surfeur qui tantôt ignore la vague, tantôt la chevauche, tantôt joue avec elle.

Pour ce faire, le surfeur connaît la vague.

Et pour la connaître, il l'observe.

 

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