la difficulté de faire un choix

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Lucille se prend la tête pour faire des choix

 

A peine trente ans, tétanisée par les situations de choix. Une véritable horreur !

Des heures de prise de tête pour un choix anodin (la robe à porter pour le mariage de son amie, le cadeau à choisir pour l’anniversaire d’untel, etc.).

Des jours de prise de tête pour des choix plus importants (le lieu des prochaines vacances, l’achat d’une voiture) et un état de confusion impressionnant pour les choix d’orientation professionnelle et de lieu de vie. Un état général de souffrance important, de désespérance, aiguillonnée par l’envie de ne plus être ce qu’elle est …

 

L’écoute du copilote fit émerger, à la manière des poupées russes, derrière la peur de faire le mauvais choix, la peur de ne pas satisfaire à une haute exigence héritée de son enfance (pour se sentir à la hauteur) et derrière encore une vraie problématique identitaire de place dans sa fratrie.

 

Quatre entretiens d’une heure permettront la rencontre avec l’une des plus petites poupées russes. Une rencontre qui fut l’occasion de mettre à jour (en dehors du champ des entretiens) quelques données historiques restées floues.

Puis Lucille commença à se détendre.

Les semaines d’été furent l’occasion d’expérimenter des choix anodins en faisant à chaque fois un gros clin d’œil au copilote qui commençait à s’agiter.

Deux entretiens plus tard, Lucille décrit ses choix quotidiens en souriant. Elle se sent beaucoup plus apaisée. Elle envisage ses réflexions professionnelles à venir comme un bon job à réaliser. « Mais, désormais, comme je ne m’encombre plus la tête avec tous les autres choix, j’ai la place pour mieux m’en occuper ! » dit-elle.

 

(Exemple cité dans l'ouvrage "E.M.O.T.I.O.N.", page 269)