La méthode S.O.S.

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La nuque raide, les épaules lourdes, le ventre noué, la poitrine oppressée ...

Nous voilà soudain aux prises avec un message de notre corps.

Faire "comme si de rien n'était", se convaincre que c'est le travail, les responsabilités, le patron, les enfants ou "les autres"  qui en sont responsables ne nous débarrasse pas de cette réponse encombrante.

Voire, elle l'amplifie et peut  la faire durer longtemps !

 

La méthode S.O.S. propose d'abord de prendre acte de cette perturbation.

Sentir.

Prendre appui sur la sensation plutôt que de s'affoler en pensant à ce que l'on devrait être et/ou à ce qui devrait être autrement.

Ce dont il s'agit, c'est d'accuser réception de ce message. Faute de quoi il va nous poursuivre. 

La première clé consiste donc à se recentrer sur soi. A recevoir cette épreuve comme un signal.

Pas agréable.

Éprouvant.

Le cas échéant nous pouvons respirer, marcher ...

Non pour arrêter le processus (c'est la plus mauvaise des idées) mais pour le laisser passer. 

 

La seconde clé consiste à mener l'en-quête.

C'est à dire : Observer. 

D'abord le ou les faits déclencheurs de l'émotion : Que s'est-il passé exactement ? A partir de quel moment ai-je commencé à me sentir "mal" ? Est-ce bien cela qui s'est produit ? Il s'agit d'une démarche d'analyse qui vise à distinguer des informations captées par nos sens (ouïe, vue, toucher, odorat, goût) des idées que nous nous faisons à propos de ces informations. Distinguer toute la différence entre : "Il m'a marché sur le pied" et "Il me veut du mal". Il s'agit donc de revenir à ce qui nous a touché plus qu'aux interprétations et aux jugements que nous portons sur la situation.

 

Ensuite la façon de s'adapter : souvent, il s'agit de constater qu'à l'insu de ma volonté j'ai fait ceci ou cela (crié, bondi, giflé, pleuré) ... Prendre acte qu'une partie de moi-même a réagi automatiquement, de façon sauvage et parfois brutale sur l'instant même. Et quand le tempo de l'émotion le permet, il s'agit d'investiguer toutes les options possibles. Que puis-je faire ? Quelles seraient toutes les possibilités (y compris jusqu'à l'absurde) ? Il s'agit donc, dans la marge laissée par les automatismes biologiques, d'introduire du choix, du libre arbitre dans notre façon de nous adapter à la situation.

 

La troisième clé permet de Trouver le sens.

C'est à dire répondre à la question " Tout ça pour quoi ? ".

C'est aussi chercher à comprendre à quelle finalité répondent nos automatismes.

Et les deux sont liés. 

Plutôt que de laisser notre pensée s'emballer dans d'interminables "Pourquoi" ceci est arrivé, "Pourquoi" l'autre a fait cela, il s'agit de prendre contact avec le "Pour Quoi" nous avons réagi ainsi sur le coup, à quoi cela nous sert.

 

Avec l'usage des 3 clés de la méthode S.O.S. le système émotionnel se calme.

 

Quand le message de l'émotion a été entendu par celui à qui il est destiné (nous-mêmes),

Quand notre adaptation à la situation est vécue en accord avec son intelligence,

L'épisode émotionnel passe,

Et nous laisse libres d'orienter notre vie.