Le classement en 4 niveaux de champ d’intégration est effectué en fonction d’un nombre croissant d’éléments pris en compte par la personne dans l’exercice et la régulation de ses activités.

Plus le niveau croît, plus le nombre de facteurs (quels qu’ils soient) sera important.

Plus la variété des réponses possibles et leur adaptation à l’environnement sera grande.

D’une manière générale, une personne ne prend en compte que les information de sa « sphère » habituelle, les facteurs entrant dans son champ d'intégration habituel. Une personne préoccupée habituellement par son activité opérationnelle, par sa technique, aura des difficultés à s’intéresser spontanément aux informations ou éléments touchant à une taille de champ supérieure, tels que les besoins des autres, les contingences d’un travail d’équipe, ou des finalités collectives. 

Puisque le champ d’intégration correspond aux facteurs pris en compte dans la régulation spontanée de l’activité, il est en rapport étroit avec le traitement des situations dégradées.

Une taille de champ étendue, de par la variété des éléments pris en compte et des réponses qui en résultent, permettra de faire face à des situations fortement dégradées, comportant de nombreuses distorsions.

A l’inverse, plus la taille du champ d’intégration se réduit, plus il est difficile de construire une réponse adaptée à un fort taux de distorsions.

Pire, face à des imprévus, à des aléas, des anomalies, les plus petites tailles de champ d’intégration n’apporteront pas de réponses adaptées et seront même génératrices de distorsions supplémentaires.

ECHELLE DES QUATRE NIVEAUX :

Ce qui évolue d'un niveau à l'autre et que l'on peut observer :

• L'ampleur, le rayon de la prise d'information simultanée que fait la personne dans l'environnement : d'un rayon limité à soi pour le niveau 2 à une prise d'information au delà de ses propres représentations au niveau 4
• Le nombre de paramètres qu'une personne intègre dans son adaptation
• La nature de ce qui est pris en compte  : ce qui concerne soi, technique & activité produit, individu, collectif, entité, milieu, finalité ...
• La prise en compte volontaire de ce qui est projeté ou vécu par les autres
• La nature du stimulus qui provoque une modification de comportement
• La nature de la réaction : sa vitesse, son ampleur, sa régulation
• Ce que restitue la personne de l’intention ou du message d'un l’émetteur face à elle
• La taille, le volume, l'ampleur de ce qu'il faut faire pour obtenir une adaptation de la conduite de la personne 
• L'objet des discours récurrents de la personne : soi, technique & activité produit, individu, collectif, entité, milieu, finalité ...
• L'occupation de la parole au cours d'un dialogue, l'équilibre écoute/expression
• La durée de l'intérêt porté à l'autre lorsqu'il exprime un intérêt ou opinion divergent
• La justification donnée à ses propres conduites : plus le champ est réduit plus la responsabilité est placée à l'extérieur soi ("C'est la faute des autres"), plus le champ est large plus la responsabilité personnelle est prise en compte (capacité de se remettre en cause) 

Ce qu'on peut observer :

A partir de l'ouvrage "Conduites professionnelles, conduites de management"

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